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Le progrès, à quel prix ?

  • wadihchoueiri
  • Dec 29, 2024
  • 2 min read

Updated: Jan 7



Dans le monde de l’entreprise, l’idée de progrès est souvent perçue comme un élan évident, incontrôlable, inarrêtable. On parle d’amélioration continue, de croissance exponentielle, de transformation digitale ou encore de performance durable. Mais qu’en est-il lorsque cette quête effrénée s’éloigne des valeurs fondamentales et des réalités humaines ?


Le progrès : lequel privilégier ?


Celui qui est mesurable, comme les avancées technologiques et les gains de productivité, ou bien celui qui relève du domaine moral ou humain ? Dans le contexte entrepreneurial, cette distinction est cruciale.


Un système de production plus efficace, un logiciel plus performant ou une stratégie plus innovante sont des progrès techniques incontestables. Mais que valent-ils si, parallèlement, les équipes sont épuisées, le sens du travail s’érode et les relations humaines se dégradent?


L’équilibre entre performance et bien-être


L’évolution technologique ne garantit pas un quelconque progrès pris dans un sens global.


Ce dernier doit donc être pensé comme un équilibre entre performance et bien-être. Cela nous amènerait à revisiter notre obsession pour des indicateurs quantifiables. Pourquoi devons-nous toujours « pousser » les chiffres pour qu’ils soient toujours plus élevés, revoir les objectifs à la hausse sans cesse, ou réduire les deadlines au minimum ?


La vie, tout comme les organisations, inclut des cycles de réévaluation, des périodes de pause et même parfois des retours en arrière nécessaires pour mieux avancer. Ces phases ne sont pas des écueils ou des échecs : elles sont concomitantes au chant du vivant, un vivant qui pourrait être porteur de sens.





Redonner du sens au progrès


Et si nous décidions de réévaluer régulièrement les objectifs en fonction des aspirations et de l’état des équipes ? De créer des espaces d’écoute et de dialogue pour redonner voix aux collaborateurs ? D’intégrer des indicateurs de bien-être et de qualité relationnelle dans les évaluations de performance ?


Le progrès en entreprise ne devrait pas seulement être synonyme d’efficacité et de croissance, mais également d’épanouissement collectif.


Ne nous laissons pas piéger par le « mythe du progrès »* et prenons le temps de redéfinir ce que signifie vraiment progresser. Dans nos organisations comme dans nos vies, le progrès doit être une question de sens avant d’être une question de performance.


*« Le mythe moderne du progrès », Jacques Bouveresse

 

 
 
 

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